Quel chef êtes-vous ?

L’art d’être soi même.

Au début de mon temps de commandement (100 personnes), je vouvoyais tout le monde, même le jeune soldat que l’on a l’habitude de tutoyer. Un an plus tard, je tutoyais tout le monde.

je suis arrivé dans une unité que je ne connaissais pas.

Ma base était située en Allemagne, un pays dont je ne parlais pas la langue.

J’étais responsable d’une unité à 30km de mon régiment…

Et c’est la première fois que j’exerçais un véritable commandement…

Ce que je vais vous livrer, c’est du vécu…

 

Dans vos relations de travail, il peut y avoir des tensions.

Pour désamorcer une situation compliquée, une bonne communication est primordiale. Cette communication repose sur ce que vous êtes. Si vous cherchez à coller à un modèle que vous n’êtes pas, ça sonnera faux et votre communication sera inutile. Les gens sentent le faux. Ils s’en méfient et, pour contrer cette méfiance et remonter la pente vous devrez ramer beaucoup plus.

C’est en connaissance de cause que je vous dis cela parce que pendant le commandement de ma compagnie, j’ai beaucoup changé. Mes subordonnés de l’époque peuvent en témoigner. Mon style de commandement est devenu de plus en plus vrai. Et le chef que j’avais voulu être au début n’était pas du tout celui que j’étais vraiment. J’étais beaucoup plus à l’aise à la fin de mon temps de commandement parce j’étais « moi ». J’étais dans la peau de moi, et non pas dans la peau du chef que j’aurais aimé être (ou de l’image que j’en avais).

Pour cela j’ai quelques précieux conseils à vous donner.

Prenez-les comme vous voulez, mais faites le test et vous ne serez pas déçu.

 

Comment faire pour être VRAI ?

C’est simple.
Quand quelque chose vous énerve, dites que ça vous énerve. Si vous êtes le chef, vos collaborateurs vous observent et essayent de savoir qui vous êtes. Donnez-leur de quoi se faire une idée de vous. Quand c’est blanc, dites que c’est blanc. Noir, c’est noir (comme dit la chanson:-) ) quand quelque chose vous plait, dites-le. Pensez par vous-même et non pas à ce que vous devriez penser en tant que chef. Porter le masque du chef que vous pensez devoir être n’est pas une situation que vous pourrez tenir longtemps.

Un écueil des jeunes chefs:

Trop souvent, notre principe de cohérence nous empêche d’être nous même. Par ce qu’on croit être de la loyauté, on s’attache à défendre des positions qu’on n’est  pas obligé de défendre.
Le risque c’est de vous montrer vraiment, sous votre vrai jour. Montrer le vrai « mettez votre prénom » .

Une question à laquelle vous devez répondre avant de prendre des responsabilités: « êtes-vous prêt à vous montrer sous votre vrai jour? »

Si la réponse est oui,

Vous risquez d’être blessé parce que plus on connait, plus on vise juste.

Mais comparé à toutes les satisfactions d’être vraiment soi, cela compense vraiment le fait d’ouvrir la porte pour montrer qui vous êtes réellement.

L’autre risque, c’est de confondre « être vrai » avec « être démagogue. »

Ca correspond à quoi « être démagogue »?

C’est calquer votre discours sur ce que vous pensez que pensent vos collaborateurs. Ainsi, sous prétexte de vouloir plaire, vous tenez le discours que vous pensez que vos collaborateurs veulent entendre.

Et là, vous vous trompez, car vous n’êtes pas « vous ».

Soyez réellement vous même. Assumez qui vous êtes. Vous n’êtes pas parfait et vous ne le serez jamais. Faites ce que vous croyez être juste, trompez vous avec sincérité, reconnaissez vos erreurs, et vous serez un vrai chef apprécié.

pour creuser davantage cette notion de sincérité, je vous encourage à lire

le pouvoir du silence

Des techniques de renseignement pour booster votre communication

Des mots clés en or pour une véritable écoute.

(suite) Des techniques de renseignement pour booster votre communication (suite)

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( Crédit image: shutterstock, CNBC )

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